Les syndicats mondiaux condamnent la détérioration des droits humains et syndicaux aux Philippines

À l'approche de la Journée internationale des droits de l'homme de cette année, le Conseil des Syndicats Mondiaux (CSM) a appelé le gouvernement philippin à s'attaquer à l'augmentation alarmante du marquage rouge/ marquage terroriste, du harcèlement, de la violence et, plus particulièrement, des meurtres de syndicalistes dans le pays.  


L'UGT, qui regroupe 200 millions de travailleurs dans le monde, dont les 12 millions de membres affiliés de l'Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB), a exhorté le gouvernement philippin à enquêter immédiatement sur tous les cas de meurtres et autres violations des droits syndicaux. Elle a appelé le ministère philippin du Travail et de l'Emploi (DOLE) à renforcer son contrôle des violations des droits du travail, en particulier la pleine opérationnalisation du Comité inter-agences sur les meurtres extra-légaux, les disparitions forcées, la torture et autres violations graves du droit à la vie, à la liberté et à la sécurité des personnes, comme le prévoit l'ordonnance administrative n° 35 du Bureau du Président, de 2012, avec une représentation syndicale significative et un mandat renouvelé.  


L'UGT a déclaré que pendant quatre années consécutives (2017-2021), les Philippines ont obtenu la distinction douteuse d'être l'un des dix pires pays pour les travailleurs, selon l'indice des droits mondiaux de la Confédération syndicale internationale (CSI). Cela a incité l'Organisation internationale du travail (OIT) à exprimer sa préoccupation à ce sujet, notamment en ce qui concerne les violations liées à la liberté d'association inscrite dans la Convention 87 de l'OIT que les Philippines ont ratifiée en 1953.  


En 2019, la Conférence internationale du travail a demandé au gouvernement philippin de recevoir une mission tripartite de haut niveau (MTHN) pour examiner les meurtres, harcèlements et violations des droits syndicaux signalés, en particulier la Convention 87 de l'OIT. Le gouvernement aurait traîné les pieds et n'a adressé l'invitation à la MTHN de l'OIT qu'en avril 2020. D'ici là, la pandémie de COVID-19 a limité la circulation des personnes dans le monde entier.  


De 2019 à aujourd'hui, les affiliés philippins de l'UGC ont, jusqu'à présent, documenté sept (7) meurtres de syndicalistes, seize (16) cas d'arrestations et de détention, douze (12) cas de désaffiliation forcée et autres interférences de l'État avec le droit à l'auto-organisation par le biais de menaces, de harcèlement et d'intimidation et dix-sept (17) cas de marquage rouge/marquage terroriste/intimidation/harcèlement.  


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